Les méningites à méningocoque, une maladie imprévisible, rare et grave
Je n’ai jamais abordé ce sujet ici. Pourtant, c’est un sujet très important, et qui m’a touché particulièrement…
Quand j’étais au lycée, j’ai une amie qui est décédée d’une méningite foudroyante. C’était si soudain et ça m’a vraiment bouleversée ! Pourtant, j’en ai très peu parlé.
Cela a commencé un 13 février, on rentrait comme à notre habitude du lycée. Elle ne se sentait pas bien, elle avait les symptômes d’une grippe. Je me souviens qu’on a traversé la rue dans mon village vers l’école primaire, sans forcément regarder et nous avons failli nous faire percuter par une voiture, nous avons eu très peur. Mais elle encore plus que nous.
Là elle nous a dit quelque chose qui, sur le coup, nous a fait sourire.
Mais qui au final sera gravé toujours en moi.
Elle m’a dit ne rigole pas avec ça, tu sais, j’ai la ligne de vie sur ma main est courte, je vais mourir jeune.
Malheureusement, elle ne pensait pas si bien dire.
Le lendemain, je partais au lycée en voiture, en passant devant chez elle, je vois les pompiers, mais je n’en fais pas cas.
Arrivée au lycée, une amie m’annonce plus que brutalement son décès.
Je n’en revenais pas, hier encore, on remontait la rue ensemble.
Elle allait pourtant bien. Elle avait une simple grippe. Elle n’avait que 15 ans.
J’ai appris que plus tard qu’elle avait appelé le médecin pour aller consulter, mais que celui-ci était débordé et qu’il n’a pas pu la prendre ce jour-là.
Elle est décédée le lendemain matin, je ne rentre pas dans les détails pour préserver son intimité et sa famille.
Ça a été très rapide ! Son cœur a lâché…
Personne à l’époque ne connaissait les symptômes de la méningite.
Cette maladie rare, grave et imprévisible.
Si seulement on avait su, elle serait encore avec nous.
Les méningites peuvent faire basculer la vie de votre enfant et de votre famille.
Prévenir les méningites à méningocoque, c’est possible !
5 à 10 % des patients affectés décèderont, dont certains dans les 24 à 48h qui suivent l’apparition des symptômes. La méningite à méningocoque est responsable de séquelles chez 10 à 20 % des survivants. Les nourrissons sont 11 fois plus à risque de contracter la maladie, que la population générale.
Dans le monde il y a environ 500 000 cas par an. 442 personnes ont été touchées en France, ce chiffre peut sembler faible par rapport aux autres pathologies, mais cela reste trop pour une maladie grave qui pourrait être évitée. La France est le troisième pays d’Europe en nombre de décès.
Les gestes préventifs
• Face à une personne atteinte :
– Distanciation vis-à-vis d’un malade
– Le port d’un masque au contact proche d’un malade (le lavage des mains n’a ici aucune efficacité, car la bactérie ne survit pas dans l’air ambiant ni sur les surfaces)
– La prise d’antibiotique pendant 2 jours en préventif
• La vaccination
Parlez-en à votre médecin !
J’ai participé, il y a peu de temps à une Masterclass organisée par le laboratoire GSK, j’ai appris beaucoup sur cette maladie qui me touche particulièrement.
Comment la prévenir, et surtout les symptômes :
C’est là qu’est le principal problème : le diagnostic est très difficile à établir, car les premiers symptômes sont non spécifiques (fièvre, irritabilité…), évoquant une grippe ou une gastroentérite voire une appendicite : 50 % des patients peuvent ainsi être renvoyés à tort à leur domicile…
Les premiers symptômes apparaissent au bout de 4 à 8h :
• Fièvre élevée
• Nausées
• Perte d’appétit
• Irritabilité
Puis, rapidement, l’état de la personne se détériore, avec une progression des symptômes en quelques heures :
• Extrémités froides
• Purpura fulminans (éruption cutanée sous la forme de petits points rouges ou mauves semblables à des piqûres d’épingle. Lorsqu’on appuie sur ces tâches, elles ne blanchissent pas comme la peau devrait normalement le faire)
Dans ce cas, il y a urgence absolue à aller au plus vite à l’hôpital
• Photophobie
• Syndrome méningé :
– Raideurs de la nuque (symptôme moins fréquent chez les enfants de moins de 24 mois et tout particulièrement ceux de moins de six mois)
– Maux de tête intenses provoqués par une pression accrue dans la tête (prêter attention aux signes d’irritabilité chez les enfants trop jeunes pour se plaindre de maux de tête).
Chez le nouveau-né et le nourrisson, d’autres signaux peuvent alerter, tels qu’une difficulté à s’éveiller, des cris ou gémissements sur un ton élevé, une tendance à arquer le dos et à tirer sur le cou, une agitation même quand on prend l’enfant dans ses bras, une expression vide ou un teint pâle tacheté (cyanose, marbrures).
Même si on n’est pas sûr, il ne faut pas hésiter à contacter son médecin et expliquer qu’on suspecte une méningite. En effet si les pédiatres connaissent parfaitement bien la maladie et ses symptômes, les médecins généralistes qui en voient peu au cours de leur carrière n’ont pas toujours le réflexe de penser à la méningite devant des signes non distinctifs.
Existe-t-il des moyens de prévention ?
Dans tous les cas d’infections méningococciques, l’antibioprophylaxie (administration d’une thérapie antibiotique préventive pendant 2 jours) est préconisée pour l’entourage proche, ainsi que la distanciation vis-à-vis du malade et le port d’un masque au contact du malade pour empêcher la contagion entre les individus.
Pour certaines des bactéries impliquées, la vaccination est le seul moyen de prévention des méningites.
Parmi les 11 vaccins aujourd’hui obligatoires pour le nourrisson, l’ensemble des méningites bactériennes les plus prédominantes chez l’enfant ne sont pas couvertes,
On peut espérer qu’avec des campagnes d’information et de sensibilisation des vies pourront être sauvées et des vies brisées évitées.
Parlez-en à votre médecin ! Et informer vos proches des symptômes.
Lors de la Masterclass, on a également eu le témoignage bouleversant de la présidente de l’association Petit ange, elle a perdu sa fille d’une méningite à l’âge de quatre ans. Cette Association est là pour aider, informer, dialoguer et échanger. Si vous avez des questions, ou être concerné, n’hésitez pas à les contacter.
Le laboratoire GSK a mis en place un site dédié sur la prévention de la méningite.
Vous y retrouverez toutes les informations nécessaires sur la prévention de cette maladie.
Votre vie de famille peut basculer en un instant..
Merci beaucoup pour ces infos. Je pense que cela va aider de nombreuses personnes à avoir plus d’attention pour ce dernier, surtout à propos des symptômes. De toute façon, il reste préférable de prévenir que de guérir.